En Provence, la sarriette s’appelle “pèbre d’ai” ou, chez nous, “pèbre d’Ase” ( ce qui veut dire pour le premier poivre d’ail et se traduit pour le second par poivre d’âne). Cela tient-il à son goût un peu relevé ou bien est ce que les ânes la mangent ? J’en ai vu des beaux ânes gris de Provence fiers et impétueux ( Les ânes, ici, sont très fougueux ) mais jamais se régalant de cette sarriette dont les feuilles étroites et petites parsèment très souvent les fromages de chèvres.
La sarriette pousse dans toute la région. Elle aime la sécheresse des creux de rochers, au bas des collines où elle se blottit en touffes qui de mai en août se pointillent de fleurs blanches.